Le changement climatique est en passe de rendre inhabitables dans un avenir proche de larges parties de notre planète, entraînant des crises majeures d’ordre économique, écologique, social et politique. Les efforts engagés depuis l’entrée en vigueur en 1993 de la Convention sur les changements climatiques sont loin de répondre aux dynamiques en cours et la dégradation des glaciers du monde annonce celle de nos conditions de vie. En nous y confrontant et en mettant la focale sur les solutions, le Festival International du Film sur les Glaciers apporte une contribution essentielle à la mobilisation des consciences et à la convergence des actions.

Expert en développement durable

Le réchauffement du climat s’accélère, la fonte des glaces également et l’ensemble des conséquences catastrophiques qui y sont liées : érosion accélérée, instabilité du terrain, montée des eaux, disparition de terres arables et d’écosystèmes, menaces directes pour les populations côtières et des vallées de montagne… Malheureusement, les émissions humaines de gaz à effet de serre, en particulier issues de l’énergie fossile, qui sont la cause profonde de ces bouleversements, sont également en augmentation ! Et pourtant ce lien de cause à effet, reconnu par la communauté scientifique depuis de nombreuses années, peine à l’être au sein des sociétés, confrontées à une diffusion massive de désinformation et de déni scientifique, nous éloignant encore plus de l’adoption par les politiques des mesures aptes à résoudre le problème ! Dans ce contexte, le Festival international du Film sur les Glaciers est un précieux allié pour diffuser les informations fondées scientifiquement, dresser un état des lieux, offrir une plateforme d’échanges et répondre aux interrogations du public.

Climatologue, géographe, Consultante scientifique

C’est de nouveau à une très riche programmation que nous invite le Festival International du Film sur les Glaciers. De nos glaciers des Alpes dont il rappelle la vulnérabilité par rapport à un changement climatique et à ses vagues de chaleur de plus en plus intenses et fréquentes, aux régions de l’Arctique qui ne sont plus à l’abri d’une exploitation industrielle de grande envergure, il nous emmènera dans les régions aux sols gelés — ces pergélisols qui pourraient libérer des quantités importantes de gaz à effet de serre, dioxyde de carbone et surtout méthane, susceptibles d’accroître ce réchauffement — et jusqu’au Kilimandjaro dont le glacier fond à vue d’œil. Et nous nous interrogerons sur la façon dont la ville s’adapte à ce réchauffement climatique et bénéficierons du regard de nombreux spécialistes des glaciers et d’un retour en arrière qui nous plongera dans cette année « sans été », celle de 1815 à la suite de laquelle, contrairement à aujourd’hui, les glaciers alpins ont grandi au point de créer de réels dangers pour les populations-

Climatologue, Prix Nobel de la Paix